Je suis née dans la grande ville de Montréal et mon enfance a été marquée par ma première expérience dans le métro, la crème glacée sur l’avenue Mont-Royal et le vélo dans le parc Maisonneuve. Des endroits auxquels je m’accroche toujours aujourd’hui, et qui me font réellement me sentir chez moi quand je les fréquente. C’est le côté sensoriel de l’urbanisme, la ville vécue qui m’a poussé à poursuivre mes études dans le domaine. Mon regard sensible pour les lieux, ainsi que ma curiosité pour les espaces informels de la ville m’ont alors guidé vers le choix du thème de mon projet terminal.
Entre les espaces hautement zonés et contrôlés par les autorités et les espaces publics privatisés s’inscrivent les espaces équivoques. Ces lieux portent plusieurs ambigüités en commençant par leur rôle et leur statut de propriété. Cependant, « ils s’enrichissent d’une dimension conceptuelle qui renvoie à l’imaginaire et à leur potentialité comme étant espace de liberté». (Solà-Morales, 2013) Naturellement, les espaces équivoques nourrissent un débat théorique et social ce qui les rend difficiles à traiter : La révolte contre le désordre qu’ils représentent dans la ville contre leur intérêt potentiel comme espace de liberté au sein d’un environnement urbain de plus en plus policé. Ce projet suggère une analyse par traces ainsi qu’une analyse perceptuelle de trois espaces équivoques situés aux abords du chemin de fer du Canadien Pacifique dans le quartier du Mile-End. Cette méthode nous permet de comprendre les manières dont ces lieux sont appropriables pour enfin porter une réflexion sur la valorisation potentielle de leur contribution dans la ville.
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