Pointe-Saint-Charles porte, entre ses deux rives, les marques de l'histoire de Montréal. C’en est le deuxième quartier à prendre vie. D’abord terres d’agriculture, Pointe-Saint-Charles a vu naître l’industrialisation canadienne. Le canal Lachine, la ligne ferroviaire du Grand Tronc, le pont Victoria et les nombreuses usines génèrent une effervescence économique, démographique puis immobilière sans pareil. En seulement quelques années, le quartier devient le plus important secteur industriel du pays, vers la fin du 19e siècle. Puis, vint l’essoufflement : la crise des années 30, les nouveaux axes de transport en périphérie de la métropole et la fermeture du canal ont fait fuir les industries emportant avec elles, les ouvriers et ne laissant au début des années 90 que la moitié des 30 000 résidants qui habitaient le quartier en 1931. Mais la Pointe possède la force de ses citoyens et de sa vie communautaire : rapidement, la table est mise pour la revitalisation du quartier.
S’inscrivant dans cette lignée, visant à renforcer et à dynamiser ce tissu urbain tricoté serré, Vivarium s’inspire des résidents de ce quartier dont on ne peut négliger l’histoire.
Une ruelle, héritage de l’urbanisme historique montréalais vient fendre le projet pour mieux réunir ses habitants. Garderie, marché alimentaire, terrain de jeu et café-théâtre sont autant de commodités que de points de rencontre. L’agriculture urbaine se place aussi en vecteur de partage, d’échange et de collaboration, mais elle va beaucoup plus loin en s’inscrivant dans une démarche de développement durable apportant sa part d’autosuffisance. Prenant une place incontournable au cœur du projet : à travers les serres, les jardins communautaires, les espaces de cultures de balcons et les terrasses verdoyantes, c’est la Pointe fertile d’avant l’urbanisation qui nous parle. En bordure de la piste cyclable et se dressant à la suite des parcs Marguerite-Bourgeoys et Leber, une halte-vélo accroche le cycliste de passage le temps d’un rafraîchissement. Bien qu’offrant différentes superficies, les 160 unités d’habitation s’inscrivent dans la tradition des étroites parcelles que l’on retrouve partout dans le quartier.
Vivarium c’est une variété d’unité d’habitation qui fleurit au cœur d’un quartier qui reprend vie.
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