Le projet de paysage comme ouverture vers le collectif Voulant répondre en partie aux enjeux de division, le projet collectif prend place sur le territoire. Tout en faisant prendre conscience de liens communs d’appartenance des populations à certains milieux, il veut proposer de repenser les manières d’intervenir et limiter le développement de projets détachés du contexte global. Programmation et perspectives d’avenir Au travers d’un programme collectif invitant l’ensemble de la municipalité, des évènements sont mis en place. S’échelonnant sur plusieurs années, l’objectif est d’apprendre à travailler, à comprendre et à penser ensemble le territoire. Population, élus locaux et experts recherchent une direction commune pour l’avenir. Par le biais du projet et du temps, la volonté est de garantir l’évolution des relations entre tous les Rivelois et le territoire.
Le statut de paysage culturel patrimonial auquel concourt la municipalité favorise aujourd’hui le développement de la communauté de la Pointe-Aux-Orignaux. Au travers de cette réalité, émerge le sentiment de divisions. Pour les Rivelois, le fractionnement de la population est justifié par la différence de vision et d’objectifs à long terme.
Si l’on sort du cadre du statut de paysage et qu’on s’intéresse à l’ensemble du territoire et de sa population, on remarque que les habitants maintiennent une liaison communautaire par l’expérience de certains milieux. Par des entretiens avec la population, des points de jonction ont étaient cernés. C’est autour de la rivière et du fleuve que se catalyse un discours et une expérience commune pour la recherche de changement (vents marées, lumières …).
Premièrement, le projet proposé connecte les trois communautés entre elles et investit les milieux d’importances où des projections et visions communes se font (fleuve et rivière). En utilisant le parcours, les promeneurs traversent les communautés, les paysages et les contextes environnants. Ils sont la connexion, ils mettent en perspective par l’utilisation du parcours ce lien entre les personnes et leur milieu de vie. Renouant avec un esprit de rencontre et d’échange, chacune des communautés marque le promeneur par son environnement.
En été, par le biais d’une station de création intégrée à l’installation, le public joue un rôle. Au cours de sa promenade et d’évènements locaux organisés autour du projet, le promeneur peut transmettre à l’écrit les symboles et valeurs qu’il associe au milieu observé. Dans la continuité, il intègre et partage son écrit parmi les autres déjà accrochés au filet par les passages successifs des promeneurs. Prenant vie parmi cet ensemble commun de tissus, l’installation et le paysage s’animent des symboliques prenant le vent. Les symboles transmettent une vision locale à mettre de l’avant pour l’avenir des relations à l’échelle de la municipalité.
De l’automne à l’hiver, les filets sont retirés et les morceaux de tissus sont relevés et collectés. Tout en préservant l’emplacement des installations sur le territoire (coffre et perche), leurs aspects évoluent au printemps : • Par le biais de la peinture, les phrases/mots clefs sont inscrites sur chaque élément constituant l’installation, à la surface du bois. Chaque installation porte les phrases et mots définissant les liens d’appartenances entre les humains et le paysage. • Surlignant les transformations en cours et les liens d’appartenances qui se révèlent au grand jour, la corde est intégrée à l’installation. Elle vient traduire les liaisons qui se font entre les communautés et les milieux. Continuant à jouer un rôle de transmission et de révélation, l’installation vit au travers du passage du temps et des promeneurs, et compose avec le paysage environnant. Elle s’inscrit dans un échange entre les populations et marque l’emplacement d’une relation avec les milieux. S'échelonnant sur plusieurs années, de nouvelles installations sont mises en places chaque été.