La construction des grandes infrastructures urbaines tels que l’Échangeur Turcot mettent en péril l’équilibre des quartiers avoisinants en exarcerbant les tensions déjà présentes. En effet, celles-ci sont mises de l’avant par des groupes de citoyens qui voient un lien direct entre la défavorisation du quartier et la qualité de l’environnement urbain. Or, cette communauté doit pouvoir se reposer sur ses citoyens et créer des liens durables afin d’y faire face; elle doit briser l’isolement social des différentes générations. Ainsi, par quels moyens peut-on y arriver ? Il s’agit de réfléchir aux façons de créer et de supporter le développement de relations sociales à travers un lieu, un espace de vie collectif, afin de faire rayonner le potentiel de chacun. Ainsi, ces générations partageront un espace collectif et collaboratif, issu de la reconversion de l’ancienne caserne 24, située au coin des rues Notre-Dame et De Courcelle. Le bâtiment possède une valeur patrimoniale exceptionnelle et constitue le seul édifice public encore existant ayant été érigé par la ville de Saint-Henri. L’ancrage de ce bâtiment au sein du quartier et de son histoire en fait un lieu fondateur pour un tel projet, pour une communauté qui recherche un endroit à son image, solide à travers les épreuves. De ce fait, il prendra la fonction de centre intergénérationnel, comportant des activités et des aménagements propice au développement de relations sociales entre les différentes générations.Il accueillera des espaces de rassemblement, de socialisation, de travaux manuels et de loisirs afin de satisfaire les besoins individuels et collectifs des citoyens. D’autre part, l’expérience spatiale vécue à travers le bâtiment place l’usager dans une situation de découverte dès les premières secondes suivant son entrée. Ainsi, sa conscience est constamment éveillée par rapport à son environnement. Il peut sentir la présence des gens qui partagent le même espace que lui, à travers sons, lumière et mouvements. Or, briser l’isolement, c’est aussi reprendre conscience de l’autre et de son milieu, c’est-à-dire de renouer avec le désir de connaitre et de savoir.