La question que soulève le projet thèse est de savoir si on peut imaginer le milieu de vie moderne grâce à une membrane? Sur la base de cette prémisse, la recherche du projet final s’est véritablement amorcé suite à la lecture du manifeste Space as membrane rédigé en 1926 par Siegfried Ebeling, un professeur du Bauhaus. Dans cet écrit, Ebeling manifeste son intérêt pour l’utilisation d’une membrane comme enveloppe. La membrane se traduit par une paroi mince qui respire et crée un bâtiment plus léger en contraste aux constructions de l’époque qui sont plus rigides et plus lourdes. Dans l’architecture qu’il imagine, l’espace acquiert donc une nouvelle dynamique. Au lieu d’être contenu par des limites physiques inflexibles, il fait plutôt place à un nouveau type d’espace léger, aérien. En utilisant ce matériau, l’architecture veut se libérer des contraintes rigides pour engendrer une flexibilité fonctionnelle. À travers l’utilisation d’un matériau flexible, le projet remet en question la forme rigide et contrôlée d’une tour d’habitation. L’espace qui deviendra plus poreux permettra de créer une multitude de connexions physiques et visuelles entre les habitants et entre l’habitant et son environnement pour engendrer un nouveau microcosme, répondant aux nouveaux défis qu’impose la vie moderne. Le programme basé sur le concept de co-living mélange petits espaces privés et grands espaces communs pour mieux répondre aux divers besoins. Le bâtiment devient une ville piétonne collective en échange constant. La membrane devient porteuse d’une notion sociale et permet de générer un nouvel espace 2.0.