La phénoménologie s’apparente aux ambiances architecturales et plus particulièrement aux atmosphères perçues et vécues. Il s’agit de la combinaison de l’expérience physique et émotionnelle d’une personne dans un lieu à travers le corps et ses facultés sensorielles (5 sens). Le projet se situe dans l’ancien Pavillon du Québec sur l’île Notre-Dame à Montréal. Vestige de l’Exposition Universelle de 1967, il est aujourd’hui considéré comme un patrimoine oublié, dénaturé par la société. En effet, les caractéristiques qui en faisaient un symbole de l’architecture moderne (APESANTEUR, TRANSPARENCE, REFLETS, SYMÉTRIE, PLAN CARRÉ et LUMIÈRE NATURELLE) ont été camouflés. Le projet propose un retour aux valeurs architecturales d’origine et une requalification du Pavillon du Québec en Pavillon des Arts et Technologies ; dédié à la musique numérique, aux arts visuels et à l’expression corporelle. Le Pavillon devient un lieu de création et d’échange artistique. Le pavillon des Arts et Technologies est une entité flottante. Bercé par le bruit de l’eau, ses façades de verre font échos aux nuages qui viennent à leur tour interagir avec lui. Entre ciel et eau les reflets de l’un comme de l’autre viennent s’imposer dans le paysage. Le Pavillon est transparent pour créer une limite fine entre l’intérieur et l’extérieur. L’aménagement intérieur constitué de cubes de bois vient rythmer la façade. L’artiste commence alors son parcours dès l’entrée du Pavillon par la rencontre d’une membrane se poursuivant à l’intérieur et contrebalançant la symétrie du plan carré, le transportant dans sa propre expérience du Pavillon des Arts et Technologies.