Coopérative Dialogue 1900
Projet réalisé par
Ann-Sophie Vandal
L’univers du logement social et abordable est d’actualité au Québec. il est donc important de se positionner face à ces modèles d’habitation. Fondé sur les thématiques de l’identité et des relations sociales au sein de l’habitation domestique, la problématique centrale vise à repenser le dialogue entre les individus et l’habitat afin de modifier l’expérience vécue et favoriser leur bien-être. En alliant valeurs collectives et familiales, à celles d’un bâtiment identitaire de la Ville de Montréal, Dialogue 1900 propose un modèle adapté à tous ces déterminants pour cette nouvelle coopérative d’habitation. Figure emblématique du logement social, elle s’implante en plein cœur du centre-ville face à la Corporation d’habitation Jeanne-Mance. Construit en 1900 et ensuite laissé à l’abandon, le projet vise à réhabiliter et mettre en valeur les qualités d’un bâtiment de type sixplex. Ce dernier dispose au niveau de sa typologie, de sa matérialité et sa volumétrie, plusieurs caractéristiques riches et identitaires de la ville de Montréal et sa «Montréalité», évoquant un passé transitoire du Faubourg Saint-Laurent. La Coopérative d’habitation Dialogue 1900 repense ce modèle d’habitation urbaine en empruntant des mécanismes spatiaux à la résidence unifamiliale, tout en valorisant la relation étroite avec l’environnement, modifiant l’expérience vécue et le dialogue entre individus et espaces. Plusieurs stratégies sont employées pour encourager l’expression, contrôler les interactions et offrir différentes alternatives d’appropriation pour les habitants du lieu. La transformation en coopérative d’habitation permet au bâti de révéler sa richesse, poursuivre son histoire et d’écrire celle de familles dans leur nouveau chez-soi.
Coupe longitudinale
Le parcours vers les unités est repensé dans un noyau au centre du bâtiment et de la porte cochère, liant ainsi la rue aux logements et ses différents espaces communs et privés.L’escalier central permet d’avoir des espaces d’appropriation communs à tous les locataires. La typologie en U isole du public les balcons individuels, augmentant ainsi les interactions entre voisins. La conception étant basée sur les valeurs de la coopérative d’habitation, soit la collaboration, la participation, la collectivité, la responsabilité et la famille.
Plan rez-de-chaussée
La création de niveaux permet de dissocier les fonctions et identifie clairement les seuils physiques et psychologiques. Le dialogue entre les espaces est alors modifié, tout comme les relations sociales au sein de l’habitation, qui permet d’avantage le retrait et l’intimité de façon naturelle pour les habitants.
Plan de l'étage
En fonction des étages, deux types de plans fonctionnels permettant l'appropriation sont aménagés. Le plan étant maintenant divisé en deux paliers, permet de séparer les fonctions et offre des espaces individualisés malgré les petites superficies.
Mise en valeur du bâti et de son contexte
Le bâtiment datant de 1900 détient plusieurs caractéristiques riches et identitaires à la ville de Montréal et sa «Montréalité». D’abord pour sa typologie en U fortement populaire à l'époque, ainsi qu'une porte cochère au niveau de la rue. La matérialité de pierre grise en façade et une brique rouge sur le reste du bâti, laquelle il était important de conserver et mettre en valeur en plus de souligner les traces de bâtiments sur une façade révélant son ancien voisinage. Ainsi, un des objectifs principaux était de révéler et de mettre en valeur ces caractéristiques architecturales.
