La ville de Terrebonne, comme beaucoup d’autres municipalités de la Couronne Nord de Montréal, reçoit plusieurs projets immobiliers. Parmi ceux-ci se trouve l’ambitieux projet Urbanova. Loin d’être le projet typique d’une banlieue montréalaise, ce qui distingue Urbanova des autres projets est sa taille et son aspect écoresponsable. L’expression «une ville dans une ville» est souvent utilisée pour parler de ce projet qui sera à terme composé de 12 000 unités résidentielles, qui pourront accueillir jusqu’à 35 000 nouveaux résidents. C’est donc un projet de taille considérable pour une banlieue qui compte actuellement 111 000 résidents. S’inspirant des principes du nouvel urbanisme, ce projet se veut également un milieu de vie qui est moins axé sur l’automobile, et donc en rupture avec le modèle de la banlieue traditionnelle des années 1950. La mixité des usages, la densité et le transport collectif et actif sont au coeur du projet. Pour ce qui est du côté écoresponsable, il est dit que c’est «le plus grand projet écoresponsable au Canada». Partant d’une initiative de la Ville de Terrebonne en 2006, le projet représente un virage vert pour la Ville. Le questionnement à la base de l’analyse est donc dans quelle mesure le projet Urbanova est en rupture ou en continuité avec ce qui se trouve habituellement en banlieue. De plus, l’écoresponsabilité étant une facette colossale dans le projet, celle-ci mérite d’être analysée.
Le secteur de la Côte de Terrebonne constituait un important potentiel de développement que la Ville a décidé de planifier, à partir de 2006, par le Plan directeur de développement durable de la Côte de Terrebonne, conjuguant ainsi engagement environnemental et développement.
S’échelonnant sur vingt ans, la phase 1 du projet a été mise en chantier en 2013 après plusieurs années de planification. Les travaux de construction de la première phase du projet ont commencé, notamment par la construction d’une première école primaire. Les commerces de proximité ne sont cependant pas encore en construction.
Le projet devrait être finalisé en 2030. Plusieurs services publics seront disponibles à l’intérieur même du quartier : six écoles primaires, deux écoles secondaires, vingt-cinq centres de la petite enfance, deux centres communautaires, une bibliothèque municipale et un CHSLD.