Confronté au Vieux-Québec, le Vieux-Lévis est condamné à un second rôle perpétuel. Il n’en recèle pas moins une richesse patrimoniale qui mérite d’être découverte. En 1998, la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) a élaboré un plan lumière, en identifiant 63 sites distinctifs, dont le Vieux-Lévis. Depuis, dix-neuf mises en lumières se sont concrétisées, dont plusieurs lieux emblématiques tels que le château Frontenac, l’édifice Price, l’hôtel du Parlement et le cap Diamant. Toutefois, la Rive-Sud demeure négligée, malgré le récent PPU du Vieux-Lévis, qui préconise l’illumination des principaux attraits, tels que l’église Notre-Dame-de-la-Victoire, les clochers ou encore la Terrasse du Chevalier-De Lévis, sans toutefois définir un échéancier précis. Mon projet est motivé par une volonté de remédier à cette carence et de valoriser les éléments identitaires spécifiques, par un processus de mise en lumière pour ainsi bonifier l’image de marque de ce secteur historique. Mon but est donc de mettre de l’avant les composants naturels, les percées visuelles exceptionnelles et le cadre bâti caractéristique du noyau paroissial afin de s’assurer de pérenniser les paysages urbains nocturnes, dans des conditions morphologiques propices à maximiser son succès à travers une multiplicité d’échelles. L’objectif est aussi de minimiser l’impact des nouveaux bâtiments dont l’implantation est parfois maladroite et qui peuvent causer une fracture dans l’esthétisme des interfaces. Les principales limites du projet sont les coûts de développement, le contrôle des éléments considérés comme nuisance visuelle, en plus de la collaboration des citoyens, qui est dépendante de l’atténuation des effets négatifs potentiels sur leur qualité de vie.