Temporalité
(Figure 1) Avant 1947, les rives de Verdun que nous connaissons aujourd’hui n’existaient pas. Ses berges ont subi un changement morphologique important pour, d’une part, répondre à une population massivement croissante, mais surtout pour contrer les inondations répétitives saisonnières. (Figure 2) C’est pour cette raison qu’une première digue a été construite (1896) et arrangée au fur et à mesure des années, car le fleuve a toujours tenté de reprendre sa place. (Figure 3 ) Ensuite c’est à la fin 20e siècle que le déversement des excavations sur les berges suite à la construction du métro on permis de dessiner la ligne de rivage actuelle.
Cette étude historique nous a menés à notre concept : révéler l'identité de Verdun à travers sa relation avec l'eau.
Plutôt que de considérer la pluie ou la neige comme un problème à résoudre, nous avons cherché à nous en servir comme une ressource offrant de nouvelles ambiances aux usagers. (Figure 1) Lors d’une période sèche, l’eau est plus ponctuelle à travers le site et les traces que l'on peut percevoir sont les végétaux aquatiques ainsi que les éléments artificiels, tel que le bassin miroir à l’entrée. (Figure 2) Dans une période où la pluie se présente de manière modérée et intermittente, on perçoit davantage l’eau dans les bassins de différentes profondeurs. On peut également voir les marques du niveau de l’eau sur les mobiliers de béton, déposés près et dans les plans d’eau. (Figure 3) Au printemps, avec la fonte des neiges ou avec les pluies de 25-100 ans, la plaine ondulante sera transformée. Les zones accessibles seront réduites et leur contour sera défini par la présence de l’eau. (Figure 4) Finalement, en hiver, nous retrouvons le bassin miroir à l’entrée qui se transforme en patinoire. De plus, la transparence de la canopée permettra de créer un lien visuel avec le fleuve en plusieurs points. En conclusion, l’utilisation de la temporalité dans ce projet fait en sorte que le site est toujours animé et surtout amené à évoluer et s’adapter aux changements de températures et de saisons. Par ce traitement de l’eau, le parc devient alors la rencontre entre le fleuve et sa communauté.