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S’impliquer, se promener, se rencontrer

Architecture
Lana Sabbagha
Le projet thèse suivant a pour intérêt premier l’humain et sa place dans le futur de l’arrondissement Ville Marie. Présentement, les terrains à l’étude prennent la forme de deux lots densément construits, difficilement accessibles, non propices à l’appropriation. Cependant, le défi principal du secteur et de sa réappropriation réside dans la présence de l’autoroute Ville-Marie entre les deux lots, scindant le secteur en deux. Ceci nous mène à nous questionner sur le « comment transformer ce site présentement hostile en un pôle d’activités en lien avec la communauté ». D’où ma question thèse : « Par quels moyens une enfilade d’espaces construits à l’échelle humaine pourrait-elle tisser de nouveaux liens entre deux sites en voie d’abandon, tout en agissant comme catalyseur de changements, donnant de l’ampleur à l’espace urbain ? » Pour permettre le développement du secteur, la réintroduction de l’échelle humaine est la première étape. C’est donc cette expérience offerte au niveau de la rue, donc du point de vue d’un piéton, qui est à l’étude. Tout comme l’échelle humaine, l’aspect communautaire est une autre dimension manquante sur le site. Faciliter l’interaction entre la gens devient important pour la ville. En raison de son caractère changeant, la mise en place de nouveaux espaces urbains permet de réunir la communauté. Souscrivant à ces principes, la proposition suivante prend la forme d’une promenade Nord-Sud ponctuée de trois pôles d’activités dont un marché, une Maison des jeunes et une salle évènementielle. Elle permet aux piétons de découvrir le secteur, facilitant l’interaction entre population, ville et paysage.

Le marché est l’élément principal de cette promenade. Organisé autour d’une aire centrale ouverte, il a pour vocation d’être le lien communautaire entre les trois pôles d’activités. L’avantage du marché est de redéfinir l’expérience qui s’y tient, éliminant la notion de corvée parfois associée à cette activité. Le travail sur l’enveloppe, la toiture, ainsi que la flexibilité de l’espace confèrent un caractère au bâtiment, offrant une expérience dynamique aux usagers.

Quant à la maison des jeunes, elle a pour vocation d’attirer une communauté intergénérationnelle, particulièrement les enfants et les adolescents. Elle leur offre un espace de refuge tout au long de l’année. Elle est dirigée par la communauté, sollicitant sa participation dans la détermination de sa programmation.

Finalement, la salle événementielle a pour objectif d’animer le secteur, elle y abrite diverses activités. À l’ouest du bâti, une place extérieure sert de lieu de rencontre pour les usagers. L’implantation de cet édifice permet donc aux personnes de se divertir et de participer à la vie sociale du secteur.

Des stratégies sont adoptées pour l’ensemble des bâtiments parmi lesquelles l'utilisation d'un langage architectural semblable pour les trois édifices, associant ces entités visuellement notamment avec l'utilisation de mêmes matériaux. De plus, une logique de structure apparente est employée pour les trois volumes, permettant de dynamiser les espaces et de contribuer à l’expérience à même le lieu. Finalement, une logique au niveau de la circulation intérieure des volumes est adoptée pour l’ensemble: une circulation en rampes, incitant les gens à déambuler et contempler leurs alentours.