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Konchgut

Design Industriel
Catherine Arcand
Konchgut est une gamme de contenants alimentaires événementiels jetables conçus à l'aide d'un biomatériau composite constitué de porcelaine et d'une fibre organique locale. Ce nouveau matériau permet des mises en forme jusqu'ici impossibles et confère à ces produits un impact environnemental négligeable. Tout en rehaussant l'expérience gastronomique, ce matériau permet une fin de vie simplifiée sans intermédiaire et directement chez le consommateur. La matière post-consommation peut être utilisée dans une multitude de contextes, permettant de créer une économie circulaire sans perte.

Il s’agit d’une gamme de produits qui vise un marché haut de gamme, pour de petites portions, et qui sont polyvalents. L’usage se fait souvent avec une seule main et la consommation peut se faire directement en contact avec la bouche. Les contenants sont compatibles avec de petits ustensiles et permettent un dressage si nécessaire. Chacun d’entre eux est empilable pour limiter l’espace et optimiser le transport. Ils sont stables et offrent un point de vue en plongée intéressant. En plus d’être relativement légers, ils sont économiques. Leur coloration blanche permet de mettre en valeur au maximum les aliments qui y sont présentés.

Certains produits à usage unique sont parfois incontournables, et c’est pourquoi nous ne cessons pas de les utiliser. Cependant, leur fin de vie ne semble pas optimale. La céramique est un déchet inerte, c’est-à-dire que lorsqu’elle est jetée dans l’environnement, elle n’occasionne aucune réaction chimique et ne subit pas de modification, et n’est donc pas nocive pour la santé. De plus, elle a la capacité d’absorber les déchets toxiques contenus dans l’eau, c’est pourquoi elle est souvent utilisée sous forme poreuse dans les filtreurs à eau commerciaux. Ainsi, lorsque déversée dans l’environnement, elle aurait le potentiel de filtrer les nappes d’eau dans le sol et ainsi le purifier. Aussi, ce matériau a la particularité d’être un substrat favorable à l’implantation du corail. Cette caractéristique est intéressante car sachant qu’une bonne partie des déchets dans le monde se retrouvent à la mer, la céramique ne risque pas d’endommager les fonds marins, mais pourrait même l’aider.

L’alternative idéale pour sa fin de vie est de la broyer et lui donner un deuxième usage post-consommation. Les granules de tailles variables résultantes sont similaires au gravier et au sable retrouvés en nature et elles peuvent bien se fondre dans la nature une fois en fin de vie. Elle peut donc être utilisée pour les mêmes usages comme en couvre-sol, filtreur à eau, épandage agricole, antidérapant routier et compostage.