Originaire du Pays de Gex, petit bout de terre à mi-chemin entre Genève et le jura français, mon rapport au paysage s’est forgé par intermittence entre l'urbain et le rural. C’est cependant une pratique, le skateboard, qui m’a amené à parcourir la ville dans ses moindres tréfonds en quête de formes, d’espaces, de surfaces et avant tout, de vie. Parallèlement, les voyages ont éveillé ma curiosité envers la diversité de nos environnements et la manière dont les cultures les influent.
Quelques années plus tard, c’est Montréal qui a confirmé mon altruisme pour la ville et aujourd’hui, mon désir de la modeler au travers de l’architecture de paysage.

SINUOS

À l’orée du centre-ville et au pied de la montagne, le réservoir McTavish habite un lieu de choix dans les dynamiques spatiales montréalaises. En 1852, la réalisation de l’ouvrage hydraulique est venue interrompre la lente descente du mont Royal en échancrant une vaste terrasse dans le territoire de McGill.

Aujourd’hui, badauds et riverains lorgnent un parc qui ne jouit pas de la vitalité escomptée. Contourné et frôlé par le lien fleuve-montagne, le site est en quête d’un rattachement à une dynamique d’apparat qui le désembouteillerait.

Le tracé ici élaboré prend appui sur un flanc sous-estimé du mont Royal, là ou seules les lignes de désir dictent le passage du Royal-Victoria au parc Jeanne-Mance. Tout en prolongeant l’influence du chemin Olmsted, l’intervention vient instituer de nouveaux flux de déplacements non seulement à l'échelle de la ville, mais au sein même du parc.

L’intention du projet réside dans l’universalisation des accès, la mise en valeur des vues et la conservation de la trempe du site.
Pour ce faire, les conditions urbaines et la trame viaire sont remaniées de sorte à octroyer tous les pouvoirs aux piétons sur le tracé sinueux qui vient, au détour d'une courbette, doter le parc Rutherford d'une raison d'exister.

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