En plein essor depuis plusieurs années, l’espace de coworking redéfinit l’environnement de travail en lui attribuant de nouvelles perspectives d’organisation. Émergeant à San Francisco en 2005, cette tendance accrue se traduit majoritairement par un modèle qui ne se révèle pas toujours fonctionnel et ne lui confère que très rarement une identité démarquée au détriment d’une conception trop souvent générique. Bien qu’innovante lors de son apparition au travers de son design épuré et d’un mariage coordonné entre l’utile et l’agréable, elle tend aujourd’hui à être reproduite selon un code universel prédéfini.
Au contraire, cet espace partagé a pu — explicitement ou non —, mettre en avant des expériences similaires à celles vécues dans les ateliers, de sorte à catalyser et véhiculer un message de partage, de collaboration et de collectivité. De là, une volonté de créer un renouveau : un Atelier co-créatif, à la jonction de deux sphères de conception que sont la sphère artistique et la sphère numérique. Consacré à la dimension créative, l’Atelier met à la disposition des ressources matérielles manuelles et de hautes technologies en recourant à une polyvalence spatiale et fonctionnelle, mais contribue par ailleurs à une économie locale. Ce potentiel repère urbain promeut le partage social, culturel et intellectuel, et montre une corrélation véritable entre des corps de métier désormais connexes.
Comment les industries du design et de l’architecture peuvent-elles prendre le contre-pied et saisir les changements sociétaux avec subtilité dans leur conception ? Comment se détacher d’un modèle générique et réellement répondre aux besoins des usagers ?