Les paysages d’infrastructures autoroutières sont, depuis plusieurs années déjà, des paysages en mutation. La complexité de leurs dimensions techniques et sociales en fait un enjeu de taille. Bien qu’à une certaine époque ces imposantes structures monolithiques aient été signe de progrès et de modernité, leur édification a toutefois laissé plusieurs cicatrices, comme dans le cas de l’autoroute Dufferin-Montmorency à Québec. Ainsi, s’il existe plusieurs devenirs possibles, de la requalification à la suppression complète des infrastructures, il importe de travailler sur la transformation et la consolidation de ce paysage en fonction des nouveaux regards et du développement du quartier dans lequel il s’insère.
Le succès de l’InfraParc440 à Québec réside dans la reconnaissance du potentiel latent de l’infrastructure autoroutière existante ainsi que de son lieu d’insertion. En effet, c’est par la réappropriation d’une partie du tablier surélevé de l’autoroute et des terrains vacants en dessous que le projet se déploie. Ce paysage réinventé et porteur d’expériences au cœur de la ville offre un regard nouveau aux citoyens, aux visiteurs et même aux investisseurs. Les usagers peuvent désormais jouir de ce nouvel espace public auparavant accessible qu’en automobile. Ce belvédère linéaire offre une vue panoramique sur la ville permettant de révéler toute sa beauté, son héritage culturel et son identité architecturale.
L’infraParc440 est un catalyseur de développement collectif et urbain en plus d’un lieu d’expérience inégalé. Il renforce les écosystèmes locaux, récupère des secteurs délaissés, transforme des lieux humanisés et mobilise la communauté. Ainsi, la réappropriation d’une partie de l’autoroute urbaine positionne la ville de Québec comme un exemple en termes d’interventions de renouvellement des villes à l’échelle humaine et tournées vers le futur.