Les milieux de vie périurbains sont les paysages du quotidien pour une majeure partie de la population métropolitaine. La vie en banlieue est associée à l’image typique de quartiers complets de bungalows et à la dépendance à l’automobile que cela induit. Les qualités sensibles du cadre de vie de ces milieux sont faibles dans de tels environnements homogènes. La marche n’est pas un moyen usuel de se déplacer dans l’espace, étant donné qu’elle est pauvre en émotions sensibles, en diversité de composantes paysagères, et peu sécuritaire.
De plus, les grandes distances générées par une trame urbaine étalée peuvent en décourager plusieurs à se déplacer activement. Les résidents sont déconnectés de leur quartier ; ils ne font que le traverser en voiture et ne s’y immergent pas profondément, comme seules la marche et la bicyclette le permettent. Mon projet se penche sur l’amélioration de la qualité du cadre de vie des milieux périurbains par des parcours d’expériences sensibles. Il cherche à améliorer la connexion entre les différentes zones d’intérêts du secteur par des occasions de marche et de déambulation, afin de recentrer l’humain au cœur de son habitat.
La vision : La mobilité durable comme vecteur de renouveau pour imaginer des formes urbaines plus humaines.
La vision idéalisée prêche une réappropriation territoriale des secteurs pour les usagers vulnérables de la route. Elle vise un changement de paradigme dans les habitudes de transport en favorisant les modes actifs et collectifs. Les lieux d’interventions choisis vont devenir des lieux centraux pour le secteur, animés par la vie et par le quotidien des gens qui y déambulent. En effet, une revitalisation économique du secteur passera par la création d’espaces publics de qualité, qui dynamisera la vie des résidents et des passants.
Qu’ils y viennent pour affaires — dans les commerces sur le boulevard des Laurentides ou le boulevard Cartier —, ou bien en promenade plus tranquille — le long des berges de la rivière des Prairies —, les utilisateurs pourront prendre leur temps, et contempler la multiplicité des institutions historiques, les milieux naturels et les bords de rives, ainsi que les composantes paysagères et humaines qui ont structuré le territoire. Les points d’attraits actuels du quartier seront mis en valeur et rendus plus accessibles pour les usagers vulnérables de la route.