Retisser les liens entre l’homme et la nature : les paysages thérapeutiques de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Nous sommes aujourd’hui confrontés à plusieurs enjeux de paysage, dont les transformations ou la disparition de la nature en milieu urbain, ce qui contribue à l’affaiblissement du cadre de vie collectif. Fortement reliée au corps et à la cognition humaine, la problématique de ce projet porte sur la relation sensible homme-nature et le bien-être que la nature peut offrir aux usagers.

C’est dans ce paradigme que s’inscrit la problématique spécifique du projet de fin d’études, plus précisément dans le contexte du nouveau complexe de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HRM) : comment établir une expérience paysagère restauratrice et sensible de manière à créer un milieu de vie qui contribue à l’amélioration de l’état de santé des visiteurs, des patients et du cadre professionnel ?

La crise sanitaire actuelle (COVID-19) renforce encore l’idée du besoin d’espaces extérieurs qui peuvent favoriser le bien-être et la santé mentale de la population. Notre proposition vise à créer un milieu de vie confortable et adapté qui amène le promeneur à un état d’éblouissement et de détente, de manière à contribuer à sa santé physique et mentale, ainsi qu’à établir une connexion entre l’HMR et le milieu naturel. La stratégie végétale est insérée graduellement dans le milieu urbain, de façon à opérer une transition entre l’espace urbain et le parc du Bois-des-Pères. Grâce à la présence des végétaux, mais aussi à la mise en place d’espaces de détente et d’une programmation adéquate, le projet a comme conséquence de changer la perception négative et parfois froide des aménagements extérieurs des institutions de santé. Ici, le paysage a été conçu comme une extension de l’institution elle-même, de façon à contribuer à la santé et au bien-être des visiteurs.

À travers des chemins et des textures délicates, le promeneur est invité à se laisser bercer par un environnement paisible. La charge sensorielle étant réduite, il sera possible de diriger l’attention vers les stimuli délicats, comme les expériences dites « naturelles », et se connecter au moment présent.