Une attente vivante

Maîtrise en Architecture de paysage

Les grands projets urbains et d’infrastructures sont planifiés en général sur une longue période de temps. Des échéanciers d’une dizaine, voire d’une vingtaine d’années sont attendus selon la taille des travaux. Dès la mise en œuvre des projets, les différents acteurs parlent bien souvent de finalité, mais très rarement de l’entre-temps, si ce n’est que pour évoquer les dispositifs mis en place pour contourner les chantiers, sécuriser les lieux, etc. Rarement l’idée de rendre le temps de sa construction une occasion de créer de projets innovants est évoquée. Pourtant, la majorité de l’action se déroule pendant cet instant. Une certaine vibrance et une fébrilité sont associées à un lieu en mutation et à des chantiers de construction. Dans le cadre des travaux prévus au sein du secteur des Faubourgs, on peut s’attendre à un échéancier s’étalant sur une période minimale de 10 ans, voire 15 ans ou plus.

Certes, ces lieux seront graduellement transformés, mais qu’en est-il des milieux de vie autour de ces chantiers ? Peuvent-ils être appréciés et vécus positivement ? L’intention n’est pas de proposer de nouveaux aménagements et une vision différente de ce qui a été proposé par la Ville, mais bien de voir comment il est possible d’accompagner un projet urbain d’envergure et d’imaginer la vitalité des divers chantiers de construction et espaces publics au fil des ans. Pour ce faire, l’objectif est de proposer une stratégie d’accompagnement à la planification en utilisant, principalement, le végétal.

Renée Chamberland