Comment un projet urbain peut-il encourager en un seul lieu les personnes isolées à rester actives, stimulées intellectuellement et connectées ?
Le stationnement à la sortie du métro Langelier est un lieu d’intervention crucial et urgent, car il pose des problèmes de santé publique qui concernent les populations les plus vulnérables. Le projet soulève un paradoxe : comment à la fois « protéger » de la rue Sherbrooke et en même temps « inviter » vers les transports en commun de la rue Sherbrooke ?
Le projet pose aussi le problème de la cohabitation des différents types de mobilité. Comment créer une synergie dans un même carrefour entre le métro, le bus, les piétons et les cyclistes ? Comment réussir à créer un lieu de vie, un lien social et inciter aux mobilités actives ?
En proposant un lieu qui célèbre et montre les interactions entre les différents types de mobilité, on les encourage, dans un quartier qui se caractérise par une plus grande utilisation des transports en commun, mais une moins grande utilisation de la mobilité active. On brise également l’isolement d’un quartier où cette problématique est clairement exprimée. En créant un parcours social avec le marché couvert, ponctué d’espaces culturels où l’on se repose, on crée un environnement favorable et rassurant pour la personne âgée réticente à demander de l’aide. Le centre culturel leur propose un espace qui les met en confiance et baisse leur réticence à demander accès aux ressources. Il est intéressant de poser la question du lien éventuel entre l’architecture et l’isolement des personnes âgées.