Chez de la famille ou des amis, dans leur voiture ou leur roulotte ; certaines personnes sont contraintes d’y dormir, puisqu’ils n’ont nulle part où aller. C’est ce que l’on appelle l’itinérance cachée. Les facteurs cause à effet qui poussent ces individus à vivre de la sorte sont nombreux et souvent dictés par un évènement déclencheur soudain, familial ou financier. Ce problème d’envergure affecte la population sur le long terme. Au Canada, près de 2,3 millions de personnes âgées de 15 ans et plus ont à un moment ou à un autre de leur vie vécu dans une telle situation ; un chiffre alarmant qui représente 8 % d’entre nous.
Pour remédier au problème de l’itinérance cachée à Montréal, ce projet propose d’aborder la notion d’accessibilité au logement peu coûteux, une nécessité afin de redonner la pleine autonomie aux personnes touchées. L’édifice décrit un seul volume plein depuis l’extérieur, mais se décortique en une multitude de volumes individuels subséquents, les modules, qui interagissent entre eux grâce au réseau d’espaces communs extérieurs. Le processus de réinsertion des occupants se fera en partie grâce aux échanges qui doivent y avoir lieu. Joint aux autres projets complémentaires, il s’agit là d’un ruban de bienveillance qui offre un endroit sécuritaire, digne et intime au 8 % d’entre nous.