Habiter le Vieux-Québec, c’est en quelque sorte vivre le 17e siècle au 21e siècle, puisque la ville est reconnue comme étant l’un des meilleurs exemples de ville coloniale fortifiée en Amérique du Nord. Ce titre a donné une grande visibilité à la ville de Québec. Malheureusement, habiter au pied d’un château ne relève pas du conte de fées pour certains citoyens. Aujourd’hui, victime de son succès, la ville force la cohabitation des résidents et des nombreux touristes. La popularité grandissante des hébergements locatifs à court terme de type Airbnb réduit considérablement la disponibilité des logements à l’intérieur du Vieux-Québec, ce qui engendre un exode des citoyens vers les banlieues de la ville de Québec. La survie des commerces de proximité et même des écoles dépend grandement de la permanence des citoyens au cœur de la ville. En effet, ceux-ci sont essentiels à l’identité de la ville. Il est donc primordial d’assurer la mixité des usagers et des ménages à l’intérieur du secteur patrimonial.
C’est pourquoi l’ajout d’habitations multifamiliales dans le secteur du Vieux-Québec n’est pas une option, mais bien une nécessité. En plus d’ajouter des ménages familiaux dans le secteur, un tel projet assure aussi la pérennité des commerces de proximités et encourage le développement de projets semblables sur d’autres sites vacants dans le secteur. Une ville du patrimoine mondial, ce n’est pas qu’un musée à ciel ouvert : c’est avant tout un lieu de vie pour un grand nombre d’habitants.