De grandes infrastructures métropolitaines séparent le quartier du Sud-Ouest et de Verdun. Ce projet intervient là où la présence écrasante de l’autoroute, du chemin de fer et des infrastructures énergétiques culmine, accompagné de vastes terrains laissés dans l’oubli collectif. Ces terrains qui restent en friche possèdent pourtant un potentiel inexploité. En travaillant à une myriade d’échelles intermédiaires, tant sur le plan du programme que de la structure, ce projet cherche à négocier une harmonie entre humain, architecture et nature, en convertissant un grand site résiduel en espace civique.
La machine biotique s’inscrit dans une ère d’éco-anxiété, où la nécessité de réinventer notre approche face aux enjeux écologiques est de plus en plus urgente. C’est une fiction, un peu comme les projets utopiques des années 1960 et 1970. Ce laboratoire de technologies émergentes explore les symbioses possibles entre biologique et synthétique et les cycles d’énergie. C’est une architecture dépolluante, active, intégrant les processus émergents dépolluants caractérisés par la symbiose entre des systèmes artificiels et naturels. Des organismes hybrides l’habitent, issus de symbioses entre bactéries et systèmes informatiques, entre mycorhizes et matières synthétiques, se nourrissant de ce qu’on appelle pour l’instant déchets.
Par l’entremise d’un travail sur l’esthétique et le paysage, sur l’hybridité entre minéral et végétal, le projet explore la multiplicité. Il est métaphorique, critique et actif : il ouvre l’imaginaire.