Cette maison intergénérationnelle comporte une rampe qui lie le rez-de-chaussée au sous-sol, permettant ainsi à l’usager, ayant une incapacité mobile ou pas, de circuler aisément à travers les espaces. Le projet accommode une unité familiale de six individus, notamment grands-parents, parents et enfants. Le but est d’assurer un vieillissement sain pour la première génération tout en offrant une cohabitation harmonieuse de tous les membres de la famille.
Au cœur de la conception de l’Intergen se trouvent trois intentions : la liaison, la distorsion et le minimalisme. D’abord, l’aménagement cherche à lier les usagers à travers les actions et le parcours. Il était donc important de concevoir la maison selon les normes accessibles, mais aussi d’y intégrer les espaces de vie de tous au lieu de proposer deux appartements dans un même bâtiment, ce qui séparerait les générations. Rejoignant la poétique, la distorsion symbolise les perspectives variées que possèdent les générations différentes. Cela se traduit par la présence de percées de vue et de matériaux qui miroitent/déforment l’espace et la personne. Enfin, l’ambiance générale de la maison se veut épurée tant en apparence qu’en fonction ; voilà pourquoi les pièces sont majoritairement unifonctionnelles. Par ce geste, les usagers sont encouragés à utiliser les espaces communs, mais peuvent se retirer dans leur propre espace aussi.
En somme, cette proposition d’habitation intergénérationnelle vise à contrer le problème d’isolement social qui affecte les ainés en réunissant ces derniers avec leur famille, allégeant potentiellement la crise de logement imminente.