Leftovers est un opéra sur l’histoire d’un couple qui ne s’entend plus. Les raisons qui les avaient poussées à s’aimer au début de leur relation sont maintenant celles qui les repoussent.
L’histoire se déroule en ordre chronologique inversé : on commence à la fin de leur relation pour revenir jusqu’à leur tout début, lorsqu’ils n’avaient pas grand-chose, mais étaient heureux et rêvaient d’une simple petite maison.
La scénographie comporte 3 parties :
1 - La fin de la relation
Les chanteurs se retrouvent dans le hall d’entrée de leur maison cossue. Ils ont une vie confortable, mais malheureuse. Le cadre de travers évoque l’état de leur relation. Le lustre qui les sépare représente à la fois le luxe et l’éclatement de leur couple… un nuage, dans lequel se trouvent toutes les remontrances adressées de part et d’autre.
2 - La distanciation
La tour amorce une rotation antihoraire rappelant les rouages d’une montre. Le cadre s’abaisse et pivote pour se transformer en table. Sa longueur excessive rend l’ambiance austère. On met littéralement la table pour une scène de ménage. Le lustre descend au-dessus de la table ; les chanteurs se retrouvent maintenant dans la salle à manger.
3 - Les débuts
La rotation de la tour se poursuit suggérant un nouveau recul dans le temps. Le cadre, déposé au sol, simule un tapis. La teinte rougeâtre qu’il prend rappelle un vieux tapis persan… Un mode de vie plus bohème, dans un petit nid douillet où l’on mangeait la pizza à même le sol.
Collaboration : Kalale Dalton (librettiste), Benoit Groulx (compositeur)