L’architecture verte point zéro, c’est l'expression que Mehdi Magroud a inventé et à laquelle il croit pour l’avenir de l’architecture. Une architecture numérique, paramétrique et écologique. Il est récemment diplômé de la maîtrise en architecture à l’école d’architecture de l’Université de Montréal dans la concentration « conception assistée par ordinateur », Mehdi a acquis pendant ces cinq ans d’études et trois ans de stage des connaissances approfondies sur l’outil informatique et son rôle d’intermédiaire entre cerveau et projet. Son intérêt par l’outil informatique n’est pas seulement la compréhension du logiciel, mais comment ce logiciel peut collaborer avec le cerveau humain pour le développement de concept et la réalisation de projet d’architecture fonctionnel, durable et beau.
Le musée marocain des civilisations est un projet qui propose une expérience muséale traditionnelle et interactive. De la préhistoire jusqu’à aujourd’hui en passant par les Berbères, les Phéniciens, les Romains, la conquête musulmane et le protectorat, le concept est issu du mouvement migratoire des anciennes civilisations qui ont habité le Maroc.
L’influence des caractéristiques de chaque civilisation a forgé l’identité du Maroc qu’on connaît aujourd’hui et ce projet retrace cette histoire à travers sa collection permanente et temporaire ainsi que dans les activités interactives, participatives et technologiques qu’il propose.
Le site sur lequel le projet est implanté se caractérise par le nombre de piétons qui s’y trouve pour différentes raisons : l’esplanade de la plus grande mosquée du Maroc et le plus grand minaret au Monde, le littoral de Casablanca, la foire internationale de Casablanca. Par conséquent, un flux important de personne traverse le site, phénomène qui a « sculpté » les formes courbes et fluides du projet.
Le concept de fluidité, du mouvement et de flux est représenté à l’extérieur aussi bien qu’à l’intérieur du projet. Tout d’abord, il était primordial dans l’aménagement des espaces d’exposition de garder la fluidité du mouvement avec l’utilisation des lignes orthogonales ; l’idée était alors de recréer l’expérience de la Médina (ancienne ville) à l’intérieur du musée pour le caractère fluide qu’elle représente. De plus, le défi était de trouver un équilibre entre la ligne courbe et la ligne orthogonale.
Au niveau de la façade, la rosette à six pointes qui se trouve en répétition sur la grande esplanade de la mosquée Hassan II a été reprise pour créer une résille qui contrôle la lumière naturelle selon les besoins des espaces intérieurs. À l’aide d’un logiciel paramétrique, la rosette se ferme et s’ouvre selon la quantité de lumière désirée.