Nouvellement diplômée de la maîtrise en architecture de l'Université de Montréal, Laurence est atterrie au baccalauréat il y a 5 ans, par hasard, poussée par un besoin de créer et de participer à enrichir notre paysage quotidien. Ses études l'ont amenée à faire un atelier d'été en Italie, ainsi qu'un séminaire in-situ en Haïti où elle a élargir sa vision et sa passion pour l'architecture. Elle s'intéresse à l'architecture en milieu rural et à sa relation avec la nature. Elle croit en une conception sensible des espaces de vie et à l'influence de cette sensibilité sur la qualité de vie des occupants.
Le Mont Sainte-Agathe, ancien mont de ski dans les années 1970-1980, est un site d'importance dans le paysage de la ville de Sainte-Agathe-des-Monts. Lieu de villégiature, cette ville animée par son tourisme et son plein air est un lieu de ressourcement pour les habitants et les visiteurs. Situé au bord du Lac des Sables et en recul du centre-ville, le Mont Sainte-Agathe présente un potentiel d'appropriation et de contemplation en lien avec la nature, en plus de permettre la réappropriation des berges par le public.
L'ascension de la montagne présente cinq moments clés: le bord de l'eau (la limite), la rue (la rupture), le creux (l'exploration), la ligne de crête (la rencontre) et le sommet (la destination). L'implantation du projet s'inscrit dans cette séquence entre la limite et la rupture cherchant à relier ses deux points.
Comment traiter la relation entre la nature et l'architecture? Tout d'abord, par le programme. L'implantation d'un centre de yoga sur ce site devient un prétexte à la contemplation de cette nature et à son expérience sensorielle. La pratique du yoga amène dans un état de contemplation sur soi, et tout comme la nature, elle relie corps et esprit.
Ensuite, par l'articulation de certains éléments de la nature à travers le parcours. Cette dernière inspire par sa temporalité, sa diversité, sa poésie et ses textures. Le développement du projet autour de la topographie, de la lumière, de la végétation et de l'eau permet d'ancrer l'architecture à son site. En ce sens, le bâtiment se développe comme deux éléments en flottement dans le paysage, soutenus par un troisième qui prend assise dans la topographie. D'autre part, le traitement des ouvertures permet un expérience temporelle de la lumière et apporte une dimension spirituelle aux espaces.
Ainsi, le projet relie la montagne au bord de l'eau par un parcours contemplatif mettant en relation l'usager avec l'environnement naturel qui l'entour. Par la promenade public et le centre de yoga, tout deux au rapport de contemplation, le projet redonne le caractère collectif au site , conserve sa vocation, et offre un lieu de proximité à l'eau pour les résidents et les visiteurs.