Diplômé de la Maîtrise en architecture à l’Université de Montréal, je détiens aussi un baccalauréat en Design de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal. La combinaison de ces études me confère un portrait complet du processus de conception. Sachant unir mobilier, design, architecture et considérations techniques, je crée des projets complets autant à l’échelle urbaine, que celle du bâtiment. Je m’intéresse particulièrement à l’échelle humaine des projets, ceux-ci sont donc créés avec l’utilisateur en premier plan et comme générateur d’intentions. L’utilisateur vient ainsi inspirer les parcours, arrêts, points de rassemblement ainsi que la multiplicité des fonctions.
Le projet propose d’exploser les limites de l’école telle que nous les connaissons et de les ouvrir avec le quartier, tant physiquement, que fonctionnellement avec un programme ouvert qui s’étend en dehors des murs de l’école. L’école primaire, étant le point d’entrée pour l’enfant dans la communauté, elle se doit donc d’être connectée avec celle-ci.
Pour se faire, l’école vient se brancher aux réseaux existants avoisinants et vient compléter ces derniers en offrant des espaces pour les habitants du quartier. L’école se veut accessible par les artères qui l’entourent, mais aussi par le réseau local de ruelles qui viennent d’ailleurs transpercer le projet en insufflant un caractère résidentiel à l’îlot institutionnel. La cour d’école ouverte, se veut aussi un appel à tous et une invitation à l’utiliser tel un parc en dehors des heures scolaires.
Pour sa part, l’organisation formelle de l’école se veut flexible et axée sur les liens de partages entre les différents groupes-classes. Une relation de mentorat entre grands et petits est favorisée de par l’organisation spatiale des classes autour d’un espace commun, un lieu d’échange, de partage.
Les limites de la classe se veulent fluides et changeantes au gré des diverses activités se déroulant dans l’école. L’idée est de pouvoir permettre aux professeurs et étudiants de modifier l’espace-classe ou encore de changer complètement d’espace selon les matières enseignées, stimulant ainsi davantage les élèves.
Le projet étant situé en partie dans une école existante, le bâtiment est démoli à certains endroits, fractionnés et envahis par de nouveaux volumes afin de refléter l’insufflation d’une nouvelle typologie. C’est grâce aux circulations en bois que les liens se tissent entre ancien et nouveau.
Au final, on se retrouve avec un ensemble architectural étant un vecteur de rassemblement, de possibilités, d’expérimentations, d’échanges, de découvertes.