Le projet s’inspire des Plex montréalais pour proposer une habitation qui intègre la notion d’évolution spatiale. Les objectifs sont : de favoriser l’accès à la propriété et la rétention des jeunes familles en ville ; de mettre en place une infrastructure qui permette différents scénarios d’occupation et d’agrandissements ; et de maintenir une offre de logements locatifs dans des quartiers où la majorité des ménages sont locataires. L’idée est de démontrer que certaines stratégies architecturales peuvent contribuer à la rétention des familles en ville, tout en gardant des logements locatifs. Le site se situe à l’est du Plateau Mont-Royal et constitue la limite nord du parc Baldwin. Il s’agit d’une tête d’îlot divisé en sept terrains de 24 pieds de large par 120 pieds de profond avec une ruelle traversante. Le concept tectonique du projet est constitué de trois parties. La première, un socle en béton qui contient les espaces de support des espaces de vie. La deuxième, un volume de verre qui agit comme le coeur de la maison qui permet de lier et mettre en relation les espaces existants et futurs. La troisième, des volumes métalliques qui représentent des espaces additionnels avec un programme plus léger et flexible. Cette volumétrie de base est subdivisée en deux bandes. Une première servante, de dimension fixe qui est composée de volumes servants adossés au mur mitoyen. Une deuxième servie, de dimension variable qui compose les espaces intérieurs et extérieurs. Ce concept tectonique supporte la notion d’évolution puisqu’il permet de mettre en place dans un premier temps des interventions majeures : une maison et un agrandissement, et dans un second temps des interventions mineures : des ajouts d’espaces de vies. Bien que ce concept semble générique, il permet d’offrir une grande flexibilité d’occupation et une variété d’espaces tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.