Vers 14h00, le 18 juin 1992, Moncton, Nouveau-Brunswick. Une année d’étude à l’Université de Moncton puis une migration vers le Québec. La découverte de la diversité urbaine de la Grande Ville, et des petits recoins qui la rendent encore plus précieuse. Visiblement, la nature persiste, elle passe par les craques.
Le site à l’étude, qui se trouve aux abords du quartier Saint-Michel, est un site oublié, résiduel, et peu praticable pour les piétons tant que pour les autres usagers.
Suite à nos analyses, qui ont mis à jour certaines problématiques mais aussi certains besoins pour l’ensemble des usagers, nous avons pu établir un plan directeur à l’échelle du quartier.
Ces principes nous ont permis par la suite, d’intervenir sur le site de manière plus raisonnée et en adéquation avec le contexte et ainsi pouvoir proposer des solutions d’aménagement qui permettent au site et au quartier de révéler tout leur éclat.
La perspective kaléidoscopique» est apparue suite à une approche sensible du site qui s’articule autour de l’idée de la déformation de la réalité par le prisme artistique.
Par le biais d’une «topographie urbaine végétalisée», nous proposons une expérience sensationnelle et immersive, qui, de par ces formes géodésiques, rappellent le passé artistique et socio-culturel, ont profondément marqué ce territoire.
L’espace a été pensé avant tout comme un espace de transition, une sorte d’antichambre au CESM et du quartier Saint-Michel qui amène les usagers à pouvoir traverser le site de façon sécuritaire et attrayante.
L’expérience créée a pour but de favoriser le dynamisme du quartier tout en mettant en valeur les habitants, leur culture, leur histoire, et ainsi renforcer l’identité du quartier et pérenniser sa vitalité.
Doit-on se résigner ou se feindre devant les constats actuels de nos villes? Ou suffit-il de changer de perspective, d’adapter la vision des choses?
Le kaléidoscope vise à la transformation des perceptions que l’on peut se faire d’un espace.