Depuis longtemps consciencieuse de l'environnement et de l'empreinte laissée, questionnant le rôle du « beau » dans le quotidien et la place de la nature en ville depuis mon détour dans le champ de la psychologie, c'est dans l'architecture de paysage que j'ai trouvé de quoi travailler tous ces éléments à la fois. Art, oeuvres techniques, courants du passé, je crois que l'inspiration est partout et que l'ouverture est essentielle.
La proposition s’appuie sur le contraste des échelles des interventions construites qui ont façonné le quartier Saint-Michel. En effet, s’étant développé en fonction des carrières, il est composé de grands gestes d’envergure, tant dans l’architecture que dans la configuration de la trame urbaine. L’identité visuelle du secteur, composée d’infrastructures fonctionnelles, confronte le confort de l’individu. Plutôt que de tenter de les dissimuler, entreprise quasiment impossible, le design tente de dompter ces éléments pour les mettre à l’échelle, au service de l’être humain.
Les connexions viaires sont rétablies entre le secteur résidentiel au sud, et le complexe du CESM au nord. En prolongeant la trame urbaine orthogonale existante, le site se fait plus lisible, là où l’immensité de l’autoroute métropolitaine est au premier plan. La linéarité, le rythme de ses colonnes et son empreinte au sol sont des paramètres qui contribuent au design et qui seront utilisés dans la composition du site réaménagé pour assumer et souligner sa présence.
Ainsi, le site s’intègre aux orientations d’aménagement élaborées en amont par l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.