Baccalauréat en architecture (Université de Montréal) | Maîtrise en architecture (Université de Montréal)
Le domaine architectural est l'occasion d'apprendre continuellement sur le comportement humain en éveillant une certaine sensibilité à l'environnement bâti. Il s'agit donc, pour ma part, de pouvoir m'impliquer de façon significative dans un processus multidisciplinaire qui a le potentiel de questionner et de contribuer à la société.
Le vieillissement de la population est une étape inévitable telle que la situation des aînés est au centre des préoccupations actuelles. On a pourtant tendance à intérioriser une attitude d’exclusion envers ce groupe social en rendant homogène un groupe qui se veut diversifié. Il semble dès lors évident que les différentes formes que peut prendre le vieillissement ne peuvent se limiter à une seule façon de vivre en ville et à une certaine forme de bâti.
L’alternative qui est proposée, par rapport à l’actuel mégacomplexe pour aînés faisant face au parc Pélican dans le Vieux-Rosemont, cherche tout d’abord à recréer les couches sociales existantes, répondre à des besoins individuels, permettre un accès à des services et des biens et se sentir en sécurité et chez-soi. La résidence privée pour aînés se voit alors éclatée de sa structure traditionnelle en réintroduisant la personne âgée dans sa communauté réelle.
L’idée première est de garder une continuité avec le quartier environnant notamment en poursuivant le parc vers l’intérieur du site en une cour centrale. Pour la première phase, on crée plusieurs entrées en fragmentant le bloc résidentiel en plus petits volumes. Pour encourager les relations de voisinage, des passerelles intérieures lient les blocs d’habitation et viennent marquer ces entrées. Chaque regroupement dispose d’une variété de logements, d’équipements privés (ateliers, salles locatives et bureaux), communs (cuisine, salons) et publics (café, garderie, etc.).
Le programme public qui se trouve au rez-de-chaussée se distribue à la fois sur la façade principale comme élément signal et le long des entrées de façon à rendre le projet perméable. Le programme commun se matérialise par de grands prismes qui se prolongent dans la cour. Par des lattes de bois espacées progressivement comme résille, on peut alors entrevoir les activités qui s’y passent. Les prismes viennent ainsi animer la cour centrale, cette cour qui se subdivise en un réseau d’espaces extérieurs à différentes échelles.