Récemment diplômé de la Maîtrise en architecture, Simon est aussi bachelier en architecture de l’Université de Montréal et détient un diplôme en technologie de l’architecture de la Cité collégiale d’Ottawa. Après avoir débuté son stage professionnel au cours de ses études chez Provencher Roy et Associés Architectes, il collabore aujourd’hui au sein de la firme Chevalier Morales Architectes.
Des océans aux fleuves, des rivières aux lacs, les cours d’eau ont été au coeur du développement économique et démographique des grandes métropoles modernes. D’abord lieu d’arrivée, puis d’échange et de commerce, les ports des villes sont devenus les noyaux foisonnants de l’activité économique des grandes métropoles portuaires. Les gigantesques infrastructures de transbordement ont alors rapidement envahi ces zones et les centres-villes s’en sont éloignés, abandonnant des espaces autrefois de premier choix au développement industriel. En pleine ère de l’aviation, du transport automobile et de la décentralisation, ces secteurs sont encore une fois désertés, laissant d’immenses cicatrices urbaines séparant les citadins des berges et les privant de leur accès à l’eau. Montréal ne fait pas exception.
Le projet proposé cherche donc à structurer radicalement le développement futur du Vieux-Port de Montréal. Une interprétation particulière du site, de son histoire et de sa mémoire, rattachée à un imaginaire collectif, a guidé la forme et l’organisation du projet : un archipel mystérieux attaché au Vieux-Port par une longue passerelle jetée entre ville et fleuve. Le projet tout entier prend vie entre ces deux pôles majeurs. D’un côté, l’immense parvis sur le parc de la rue de la Commune et le bain portuaire se veulent l’interface publique de la nouvelle jetée avec la ville. De l’autre, à son antipode, la passerelle nous projette au-dessus de l’eau, devenant le point de contact des montréalais avec le fleuve, et sa structure, un nouveau signal visuel fort au coeur du Vieux-Port. Au centre, le nouvel archipel devient le résultat de la volonté d’entrer en contact avec l’eau des bassins.
La nouvelle jetée Alexandra incarne de nouveau ce qu’elle était déjà pour la majeure partie de sa vie : un lieu d’échange entre la ville et le fleuve de nouveau réconciliés.