Le patrimoine est vivant. Celui-ci ne devrait pas être figé sous cloche et devrait continuer d’évoluer avec son époque tout en étant continuellement remis en question.
Cette évolution permet d’assurer sa pérennité dans le temps.
Cette question de pérennité se pose aussi pour les espaces muséaux. En effet, ceux-ci sont en crise. Ils ne sont pas pensés sur la durée, mais uniquement comme une attraction touristique qui crée un évènement à leur ouverture. À Québec, cette problématique s’illustre par la fermeture de plusieurs centres d’interprétation ces dernières années. Parmi les pistes de solutions, des musées à petite échelle, proposant des espaces plus flexibles et une plus grande interactivité pour inviter les populations locales à revenir régulièrement, sont une piste de solution. C’est pour cela que nous proposons un centre d’interprétation sur l’architecture situé sur un site de relative petite dimension dans la basse-ville du Vieux-Québec.
Ce site est divisé en deux. Il est ainsi impossible de construire un espace d’exposition de proportions monumentales et nous pousse de ce fait à changer la typologie classique du musée.
Le projet proposé est un centre d’interprétation qui veut respecter et mettre en valeur le site patrimonial par des interventions à la fois architecturales et urbaines et qui proposerait des espaces muséaux vivants et capables d’évoluer à travers le temps selon les besoins, jusqu’à complètement changer de fonction. Il tente aussi de poser la question de ce qu’est un espace muséal au 21e siècle, et de son devenir.