14 h 45, la cloche sonne ; 1200 jeunes sortent de l’école secondaire Édouard-Montpetit et s’empressent de quitter leur environnement scolaire. La pression liée à la réussite scolaire et l’impersonnalité de leur cour d’école les poussent à s’en détacher une fois les cours terminés. Tandis que les élèves de l’école primaire voisine sont accueillis par le service de garde, les étudiants de niveau secondaire cherchent en vain des lieux pour se retrouver. Ainsi, la grande majorité retourne à son domicile jusqu’à l’arrivée de leur(s) parent(s).
Alors qu’on associe souvent l’isolement social aux ainés, le sentiment de solitude chez les jeunes est un phénomène présent et grandissant. L’absence d’un bon réseau social à cet âge affecte leur engagement dans la société et complique les grandes phases de transition de la vie. Durant cette période charnière, ils ont besoin de moments pour se déconnecter de la machine, et d’être actif physiquement et socialement.
Le nouvel aménagement propose une variété de chemins et de pavillons permettant aux jeunes de grimper, de sauter ou de glisser, mais également de se réunir ou de s’initier à de nouvelles activités. Ces circuits sont ludiques et ponctués de mécanismes qui les stimulent à bouger. L’entièreté de la cour d’école est travaillée de manière à créer une expérience nature en ville. Cette nouvelle anatomie du site est possible grâce à une densification hétérogène et abondante de la végétation et un à aménagement qui s’adapte au fil des saisons et des années.