Le Vieux-Québec est décrit comme un désert alimentaire ; ce projet vise donc à offrir à sa communauté des produits frais et essentiels à leur alimentation. En plus d’être un lieu de production et de distribution des aliments, le projet possède aussi une dimension sociale. En effet, il s’agit d’un lieu de rencontre et d’apprentissage. Le but est de rassembler les gens autour de leur alimentation et de leur permettre de prendre le contrôle sur celle-ci. S’inscrivant dans une logique d’économie circulaire, le projet se veut novateur puisqu’il permettra à la communauté de prendre en charge l’ensemble du cycle nourricier en produisant mieux, en consommant mieux, et en utilisant les déchets produits comme une ressource.
Le programme proposé permet de maintenir, et même de bonifier la valeur patrimoniale du site du Vieux-Québec, puisque celui-ci répond de façon directe à la problématique de manque de service de proximité, mais aussi au problème de rétention des résidents sur le site patrimonial. L’une des richesses des sites patrimoniaux urbains est les gens qui y résident. En effet, les touristes souhaitent voir des gens qui habitent l’endroit qu’ils visitent, aller dans des endroits fréquentés par les locaux, sans quoi leur expérience n’est plus perçue comme « authentique ». Les résidents sont donc un élément important à valoriser au sein d’un site patrimonial, même s’ils semblent quelque peu délaissés aux dépens des intérêts des touristes depuis quelques années.
Un centre alimentaire sur l’ilot McWilliam serait donc un premier pas dans le processus de réponse aux besoins des résidents du Vieux-Québec, mais aussi une façon novatrice de s’alimenter de façon équilibrée et responsable.