La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. Cette maladie dégénérative, et sans traitement, désorganise et déforme les images. Sur le long terme, une tache noire vient se déposer au centre de la vision, sur la macula, et 90 % de l’aire visuelle est atteinte.
Mon objectif principal est de concevoir un chez-soi adapté à une personne atteinte de DMLA. On associe souvent le design au visuel, mais en réalité, le design est une expérience multisensorielle. Il était donc important de créer une continuité spatiale dans toute la maison pour faciliter l’appropriation et le repérage dans l’espace pour l’usager, et ce, en l’incitant notamment à se servir de ses autres sens que la vue (l’ouïe et le toucher) et lui permettre d’être autonome chez lui.
J’ai choisi d’allier DMLA et surréalisme, car ce mouvement se concentre davantage sur le subconscient et « l’œil de l’âme » que sur ce qu’on voit avec nos yeux.
C’est donc tout naturellement que j’ai décidé de m’implanter dans le Quartier des spectacles, dans un condominium de 944 pi2. Dans chacune des pièces, il y a un jeu de textures, de contrastes, de lumière et du mobilier intégré. Dans le salon par exemple, c’est le son qui rythme l’espace pour donner l’occasion à l’usager de faire de la musique avec des éléments de design intégrés dans le condominium. J’ai également ajouté un « espace surréaliste », une pièce d’introspection qui permet à l’usager d’exprimer sa créativité… Bonne visite !