Agriculture urbaine et résilience

Baccalauréat en Urbanisme

Les activités en lien avec l’alimentation en milieu urbain ont une importance majeure sur le territoire. En effet, le système alimentaire d’une ville soulève non seulement des enjeux de nature physique, mais aussi de natures sociale, politique, économique et environnementale. Dans la majorité des grandes villes, le système alimentaire actuel fonctionne de façon délocalisée et déconnectée, c’est-à-dire que la production, la transformation, la distribution, la consommation de produits alimentaires et la gestion des matières résiduelles se font de façon éloignée et indépendante. Cela entraine plusieurs externalités négatives, notamment sur l’environnement et la santé publique, en augmentant entre autres la malnutrition, l’insécurité alimentaire, l’utilisation excessive des ressources naturelles et les émissions de GES.

Pour trouver une solution de rechange au système alimentaire actuel et les problématiques qu’il engendre, d’autres formes d’agriculture commencent à se développer au Québec. Parmi celles-ci, l’agriculture urbaine, qui peut venir s’inscrire comme un élément majeur des systèmes alimentaires alternatifs plus résilients, et plus encore, participer à la résilience urbaine d’une ville dans sa généralité.

L’objectif de cette recherche est donc premièrement de définir les concepts d’agriculture urbaine, de résilience urbaine et du lien qui relit les deux concepts. Puis, la deuxième partie du travail est consacrée à l’intégration de l’agriculture au territoire par l’entremise de politiques locales, en particulier à Montréal. Pour ce faire, l’exemple de la première politique montréalaise en matière d’agriculture urbaine, qui a été adoptée à l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles le 3 décembre dernier, sera étudié afin de déterminer si une telle politique pourrait se transposer dans les autres arrondissements de la ville de Montréal.

Crédit photo : AU/LAB

William Bourdages