Les parcs canins sont des équipements publics complexes à implanter. Prenons l’exemple de Verdun. Depuis 2014, l’arrondissement travaille sur l’instauration d’un nouveau parc. Après avoir étudié dix sites, l’arrondissement a finalement présenté un projet en septembre dernier qui a cependant été rejeté. En effet, bien que ces parcs répondent aux besoins des propriétaires qui habitent dans les quartiers denses, ils sont aussi associés aux nuisances qu’ils génèrent.
Dans ce contexte, j’ai souhaité comprendre le rôle de cet équipement public pour l’arrondissement et ses utilisateurs en étudiant le parc Champion, situé à l’extrémité nord-est de l’arrondissement.
Après une entrevue avec l’élu responsable du dossier, de l’observation participante et un sondage sur place, je suis en mesure de dire qu’il s’agit bien plus qu’un espace pour faire courir les chiens : le parc Champion est un espace de sociabilité. En effet, une fois rendus au parc, les propriétaires ont tendance à se regrouper et à discuter. Ainsi, bien qu’il s’agisse d’un équipement public, le parc canin occupe un rôle important d’équipement important dans les quartiers denses comme Verdun. Il faut assurer son intégration en continuité avec les espaces qui lui sont adjacents. Des solutions de rechange au parc canin devraient donc être considérées telles que des espaces mixtes où cohabitent les urbains et les chiens sans laisse. Le fait de mieux comprendre le rôle de ce parc permet aussi d’améliorer son aménagement, puisqu’il est maintenant considéré comme un espace de rencontre fréquenté 12 mois par année.