Ce projet de recherche porte sur le processus de réconciliation entrepris par le gouvernement canadien envers les populations autochtones. Il faut se souvenir de l’origine de la réconciliation. En 2007, le Canada crée la Commission de vérité et de réconciliation à la suite d’un recours collectif, lancé depuis plusieurs années par de nombreux membres des communautés autochtones et qui vise à dédommager les survivants des pensionnats. Ce recours concernait la reconnaissance et la formulation d’excuses du Canada concernant les pensionnats autochtones.
Ces institutions, établies au Canada de 1870 à 1996, avaient pour objectif premier d’assimiler les jeunes Autochtones à la culture occidentale. Toutefois, de nombreux sévices et violences psychologiques envers ces mineurs ont eu lieu dans ces établissements. De retour dans les réserves, les victimes des pensionnats ont transmis leurs traumatismes à leur entourage. La Commission de vérité et de réconciliation constituée à la suite du recours collectif a qualifié ces actions du gouvernement canadien et de l’Église de « génocide culturel ».
Ce siècle d’acculturation a détruit une grande partie de l’héritage culturel autochtone ; l’histoire canadienne nationale tend aussi à exclure cette culture. Ces rejets ont contribué à stigmatiser et à exclure les personnes issues de ces communautés.
Afin de mener à bien le processus de réconciliation envers les membres de ces communautés autochtones, il faut intégrer leur histoire et leurs éléments culturels à l’histoire nationale canadienne. L’aménagement urbain, via le concept de devoir de mémoire, est un moyen d’intégrer des éléments culturels autochtones dans le territoire métropolitain montréalais, permettant de matérialiser le processus de réconciliation.