Les villes sont truffées de couleurs, de formes, de textures et de volumes variés, qui stimulent l’œil du promeneur au passage. Depuis des siècles, les œuvres d’art publiques participent grandement à dynamiser le paysage urbain, qu’elles soient monumentales ou discrètes, officielles ou non. Il est donc pertinent de savoir comment les œuvres d’art urbaines fonctionnent dans l’espace et quelles externalités celles-ci engendrent. Grâce à ma recherche sur l’art dans l’espace public, nous comprendrons comment l’art fit son entrée progressive dans les villes et pourquoi il incarne un rôle esthétique, mais aussi artistique, économique, politique et social. À travers quatre études de cas montréalaises, nous décortiquerons comment ces œuvres s’intègrent dans l’espace, par le medium utilisé, l’aménagement environnant, mais aussi par le sujet de l’œuvre et son contexte. Cette analyse permettra de déterminer si les œuvres créent des expériences matérielles et/ou immatérielles contribuant à la qualification physique et symbolique d’un lieu. Le but de cette recherche est d’établir comment l’art public peut enrichir les pratiques d’aménagement et de design urbains dans l’objectif de renforcer l’acceptabilité, l’appropriation et la participation citoyenne.
Passionnée d’histoire de l’art, j’ai voulu comprendre comment l’art contribue à l’urbain en prenant place dans l’espace public. Pourquoi en tant que société désirons-nous intégrer l’art dans nos milieux de vie, à l’extérieur des musées et des galeries ? Cette recherche souligne le potentiel tangible et intangible de l’art public tant pour les communautés que pour les professionnels en aménagement, qui ont intérêt à utiliser cet outil avec sensibilité et cohérence.