Après l’adoption d’un plan de mobilité durable par Drummondville en 2019, je me suis intéressé aux défis que pose la transition vers une mobilité durable pour les villes de taille moyenne situées à l’extérieur des régions métropolitaines. En effet, les cibles ambitieuses établies par la politique provinciale ne tiennent pas compte du contexte régional où la mobilité et la forme urbaines s’articulent essentiellement autour de l’automobile.
Par l’analyse des parts modales relatives à l’auto solo, au transport en commun et au transport actif entre 2006 et 2016, j’ai cherché à savoir où se situaient les villes comparables à Drummondville et à déterminer si certaines d’entre elles étaient parvenues à opérer un report modal en faveur d’une mobilité axée sur le transport actif et collectif. À la lumière de ces résultats, il apparaît qu’aucune ville de taille moyenne canadienne n’a réussi à effectuer des changements aussi ambitieux que ceux proposés dans les récents plans de mobilité durable.
Cela dit, l’analyse des outils urbanistiques des cinq villes canadiennes ayant affiché les meilleurs indicateurs a permis de tirer des leçons démontrant la nécessité de mesures fiscales et réglementaires contraignantes dans la mise en œuvre de politiques et de plans d’action relatifs à la mobilité durable. À la fin de mon étude, je propose une série de recommandations s’adressant à la Ville de Drummondville ou à toute autre municipalité comparable souhaitant amorcer une transition « réaliste » vers une mobilité plus durable.