Titulaire d’un baccalauréat en Études internationales de l’UdeM, Gabriel Larue a par la suite acquis diverses connaissances et expériences sur l’urbanisation des pays du Sud global. En 2014, il a poursuivi un stage visant le développement des capacités des communautés peuplant les bidonvilles de Neuquén et Buenos Aires en Argentine. Plus récemment, à l’été 2016, il s’est rendu au Vietnam afin de documenter une initiative de type bottom-up s’inscrivant dans le mouvement du Do-it-yourself Urbanism, sujet de son travail terminal de maîtrise. Ses intérêts convergent entre autres vers l’urbanisme participatif et les espaces publics.
Comment repenser de manière créative les « nouveaux pôles d’emplois circulaires dans la trame verte et bleue » ? À travers les outils de prospective et de conception innovante, notre équipe a façonné ce prototype : l’implantation d’entreprises émergentes qui s’engageraient à produire des services écosystémiques dans le quartier Pointe-Saint-Charles. Ces lieux seraient « Les écotones nourriciers ».
L’écotone se définit comme la zone de transition entre deux écosystèmes, faisant référence au caractère interstitiel, transitoire et unificateur de notre prototype.
Les services écosystémiques générés par les entreprises seraient à la fois environnementaux, sociaux et économiques. Environnemental par la production de ville et d’une forêt nourricière; un aménagement sous forme d’écosystème visant à générer un milieu de vie productif pour les humains, les espèces végétales et animales. En d’autres mots, ces entreprises contribueraient à la reproduction d’un écosystème forestier en contexte urbain, dont la multifonctionnalité et l’organisation en strates seraient génératrices de ressources matérielles aux rythmes de la nature. Social car ces entreprises auraient comme priorité d’offrir des milieux propices à l’implication de personnes d’horizons variés détenant des talents divers. Ces entreprises auraient la particularité d’être entrouvertes et proposeraient une diversification de tâches et de temps de travail suivant une vision novatrice de l’emploi : implication universelle. Ces entreprises assureraient un développement économique local basé sur des ressources du milieu, créant ainsi sur le territoire une nouvelle trame productive et inclusive, la trame jaune. Cette dernière serait un lieu de coactivité sociale assurant deux réalités : le fonctionnement des écosystèmes et le développement économique local.