L’urbaniste est le créateur du canevas pour les acteurs de demain. Le canevas : la ville. Malléable et pourtant fixe, elle est un habitat pour l’humain; elle requiert une attention particulière dans sa conception, rien ne doit être laissé pour compte. Changements climatiques, réfugiés, salubrité, sécurité sont autant de défis que l’urbaniste considère. Cette discipline, cette profession, cette manière de percevoir le monde, qui se renouvelle constamment, est autant unique à chaque urbaniste qu’elle est universelle. Quel plaisir d’étudier dans ce domaine où « changer les choses » prend tout son sens!
Que signifie le concept d’« accessibilité urbaine au panier circulaire »?
L’accessibilité urbaine comme elle n’a jamais été vue : une accessibilité universelle par la population pour la population. Selon le proverbe chinois : « donne un poisson à une personne et elle se nourrit aujourd’hui; apprend-lui à pêcher et elle se nourrit toute une vie », outiller un individu équivaut à une richesse infinie.
Partant de ces principes, l’équipe d’étudiants a imaginé un prototype à matérialiser à Pointe-Saint-Charles, laboratoire d’économie circulaire. Elle a proposé la Mycothèque, qui se veut une organisation citoyenne mettant en réseau leur savoir-faire, leur savoir-être, leurs ressources et leurs outils afin de subvenir à leur besoin de base et d’augmenter l’empowerment.
Concrètement, la Mycothèque souhaite s’appuyer sur les organismes communautaires déjà présents pour naître et croître, en mettant en lien l’expertise citoyenne. Elle est caractérisée par des volets dont les limites sont floues :
- Le Forum ouvert, une plateforme de consultation et de rencontre;
- L’Université populaire, une vitrine de partage d’expertise d’empowerment et d’économie circulaire;
- Le Lab, un centre d’expérimentation d’économie circulaire accessible à tous, qui vérifie la pertinence pour la population;
- Le Capharnaüm, le lieu par excellence pour trouver les ressources nécessaires afin que chaque individu puisse réaliser ses projets; et
- L’Escouade pérégrine, une équipe qui prélève et partage l’expertise ailleurs sous le thème de la solidarité internationale.
Inspiré du mycélium, autrement appelé racine de champignon, ce prototype s’implante dans une communauté, canalise les ressources, met la population en réseau et permet son auto-amélioration.