Depuis aussi longtemps que je me souvienne, mon imagination débordante sur la ville du futur ne cesse de s’agrandir. Ce métier multidisciplinaire qu’est l’urbanisme, m’a donc permis de regrouper mes différents intérêts reliés au réaménagement de la ville en considérant l’histoire, le développement durable, le design urbain, ainsi que les réseaux de transport. C’est en effet dans cette idée de ville nouvelle que mon projet terminal s’est orienté. Une ville qui, selon moi, revient à ses sources d’origine en réaménageant ses axes routiers en voies principalement axées sur le transport actif.
L’apparition de projets de piétonnisation de rues à Montréal, qu’on retrouve de plus en plus dans la ville, tel le projet de la Place de Castelnau, en fait réagir plus d’un. C’est sur la rue De Castelnau, entre l’avenue Drolet et De Gaspé, au cœur du quartier Villeray, qu’on retrouve la rue ponctuée de placettes temporaires implantées à l’été 2015. En plus des nombreux aménagements faits par la Ville, les citoyens et habitants locaux se réunissent l’été et proposent une myriade d’évènements et d’activités qui permettent de rassembler la population environnante ainsi que les visiteurs. Mais cette nouvelle place publique axée sur le transport actif amène une levée de boucliers dans le secteur. Ces réaménagements dans la Ville connaissent souvent des oppositions, toutefois, le cas de la Place de Castelnau a été exceptionnellement mal accueilli. Ainsi, face à cette forte réticence et aux contestations que connait le projet de la part de plusieurs acteurs du secteur, je me suis donnée le mandat d’explorer le projet en le mettant en perspective avec des comparables. L’objectif est de comprendre les raisons pour lesquelles ce projet de piétonnisation d’une rue a connu autant d’opposition contrairement à d’autres. La question que je me pose est la suivante : pourquoi le cas de la Place de Castelnau a connu autant de débats autour de ce réaménagement comparativement à d’autres piétonnisations de rues dans la Ville de Montréal?