Traverser un océan et compléter une maîtrise en aménagement à l’Université de Montréal a constitué pour moi une formidable occasion d’enrichir mon parcours personnel. En tant que gestionnaire, l’idée de mettre en pratique ces nouvelles connaissances afin de concrétiser des projets utiles à notre société ne fait que renforcer mon enthousiasme à l’égard de ma profession. Mon rôle, je le perçois comme celui du facilitateur, conciliant les différents points de vue au sein d’une équipe pour la réalisation d’un objectif commun. Ma volonté d’atteindre des résultats concrets concerne également l’impact social positif que peut porter un projet d’aménagement.
Construit entre 1964 et 1966, l’échangeur Saint-Pierre constitue le croisement de l’autoroute 20 et de la route 138. Il s’agit d’un nœud névralgique entre le centre-ville de Montréal, l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau et la Rive-Sud de Montréal (via le pont Honoré-Mercier). À l’instar de plusieurs autres infrastructures de transport de cette époque, l’ouvrage arrive à sa fin de vie utile. Ainsi, le Ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTMDET) prévoit procéder à d’importants travaux sur l’échangeur Saint-Pierre. Le projet offre l’occasion de repenser cette partie de la ville, d’orienter sa relance et d’améliorer les conditions de déplacements ainsi que la qualité de l’environnement urbain. Le projet de l’échangeur Saint-Pierre est donc l’occasion d’amorcer la requalification de ces secteurs et d’insuffler un renouveau urbain.
Sur la base d’une évaluation intégrant les exigences du développement durable, il a été choisi de considérer le déplacement de l’échangeur Saint-Pierre comme la solution la plus avantageuse. Ainsi, dans le cadre de l’atelier de gestion de projets urbains, cette proposition a fait l’objet d’une étude afin de concevoir un programme de réaménagement du secteur. Pour ce faire, la stratégie imaginée intègre une collaboration étroite entre l’équipe projet, la Ville de Montréal et le MTMDET, ainsi que l’encouragement d’une forte participation citoyenne. Ce processus s’inscrit alors au sein de trois volets d’intervention : la mise en œuvre de travaux préparatoires permettant de désenclaver le quartier Saint-Pierre en prévision du chantier de l’échangeur, la mitigation des impacts des travaux, et le réaménagement des abords de l’infrastructure.