Le baccalauréat en urbanisme c’est aussi trois années à chercher la réponse parfaite à cette toute première question que l’on nous pose au début de notre parcours : qu’est-ce que l’urbanisme, selon vous? Lorsqu’on me la pose aujourd’hui, cette question pourtant si simple, j’entame à coup sûr un monologue animé et quelque peu chaotique tentant désespérément de rendre justice à tout ce j’ai appris, à tout ce qui m’a inspirée pendant ces trois années. J’y travaille encore.
Mon cheminement du baccalauréat m’aura toutefois permis de définir un tout autre concept : la passion.
Le concept d’aire TOD, né dans les années 90 des principes de Calthorpe, est aujourd’hui repris par la Communauté métropolitaine de Montréal comme solution afin d’encadrer le développement autour des points d’accès du transport en commun. L’objectif est principalement de densifier les secteurs et d’ainsi favoriser l’utilisation du transport collectif. Le concept est imposé dans 155 secteurs identifiés sur le territoire métropolitain à travers les orientations du PMAD 2011-2031, dont la ville de Mascouche.
Cette ville moyenne de la couronne nord de Montréal, qui a accueilli le train de l’est sur son territoire en 2014, entame aujourd’hui le développement des abords de sa gare selon ces principes. La rédaction d’un PPU, le déménagement d’un aéroport fédéral, la création d’un parc d’affaires : la volonté y est, mais les conditions d’une aire TOD ne sont malheureusement pas au rendez-vous.
Ce projet propose de replonger dans les notions d’origine de Calthorpe pour ensuite démontrer que les aménagements prévus à Mascouche ne constituent pas une aire TOD en soi, ce qui nuira à l’impact positif sur la mobilité. Ce travail permettra, je l’espère, d’encourager les réflexions sur le buzzword qu'est le TOD actuellement au Québec et de l'impact de ces tentatives ratées sur le territoire.