C’est par le goût du voyage que s’est dessiné chez Victor Perrin un intérêt pour l’urbanisme. C’est finalement un stage dans une firme qui le poussera à quitter sa Suisse natale pour mieux comprendre les phénomènes urbains dans un contexte nord-américain. Titulaire d’un baccalauréat en géographie de l’Université de Genève, Victor porte désormais attention aux questions de mobilité. C’est dans le cadre d’une étude menée par Sébastien Lord sur le Centre Universitaire de Santé McGill que son projet de recherche s’oriente autour de la gestion de la demande en transport et le rôle des plans destinés aux entreprises et institutions.
Comment repenser de manière créative les « nouveaux pôles d’emplois circulaires dans la trame verte et bleue » ? À travers les outils de prospective et de conception innovante, notre équipe a façonné ce prototype : l’implantation d’entreprises émergentes qui s’engageraient à produire des services écosystémiques dans le quartier Pointe-Saint-Charles. Ces lieux seraient « Les écotones nourriciers ».
L’écotone se définit comme la zone de transition entre deux écosystèmes, faisant référence au caractère interstitiel, transitoire et unificateur de notre prototype.
Les services écosystémiques générés par les entreprises seraient à la fois environnementaux, sociaux et économiques. Environnemental par la production de ville et d’une forêt nourricière; un aménagement sous forme d’écosystème visant à générer un milieu de vie productif pour les humains, les espèces végétales et animales. En d’autres mots, ces entreprises contribueraient à la reproduction d’un écosystème forestier en contexte urbain, dont la multifonctionnalité et l’organisation en strates seraient génératrices de ressources matérielles aux rythmes de la nature. Social car ces entreprises auraient comme priorité d’offrir des milieux propices à l’implication de personnes d’horizons variés détenant des talents divers. Ces entreprises auraient la particularité d’être entrouvertes et proposeraient une diversification de tâches et de temps de travail suivant une vision novatrice de l’emploi : implication universelle. Ces entreprises assureraient un développement économique local basé sur des ressources du milieu, créant ainsi sur le territoire une nouvelle trame productive et inclusive, la trame jaune. Cette dernière serait un lieu de coactivité sociale assurant deux réalités : le fonctionnement des écosystèmes et le développement économique local.